Tinka

Tinka est un ensemble à géométrie variable qui explore les métissages entre différentes traditions musicales autour du monde. En 2022, la violoncelliste basque Maiana Lavielle imagine ce projet qui a pour but de permettre un échange entre des musiciens d’origines et d’univers musicaux très différents.

Toujours à travers le prisme du folklore basque, le groupe propose sa propre vision de la musique traditionnelle brésilienne, égyptienne, irlandaise ou encore arménienne. À la recherche de sonorités nouvelles, la violoncelliste exporte son projet dans différents pays.

Loin d’être isolée, la culture basque est riche de multiples influences, d’Europe du nord et de l’est, de l’empire arabo-musulman et des traditions celtiques. La langue basque quant à elle est installée sur ses terres probablement depuis le paléolithique et questionne beaucoup quant à son origine. Ce projet a pour objectif de chercher des ressemblances entre la culture basque et d’autres cultures autour du monde (musique, rites, costumes, instruments, etc.) et de mettre en avant la langue basque.

Ce travail de recherche est financé par la fondation Leenaards.

Projet BRESIL

En février 2023, l’ensemble s’envole pour le nord-est du Brésil (Salvador et Recife).

Les régions de Bahia et du Pernambouc sont riches de styles musicaux très variés comme le maracatu, le forrò, la samba, le frevo, les chants de orixa, etc.

La violoncelliste Maiana Lavielle et le guitariste Edwin Correia présentent un programme autour du forrò, de la samba, du chorinho et des danses basques telles que le fandango ou le banako. José Demostenes à la rabeca, Ludovic Guivarch et Aisha Lourenço aux percussions brésiliennes se joindront au duo lors des concerts à Recife et à Salvador.

Les groupes Quinteto Armorial et Orquestra Armorial sont les influences principales de l’ensemble.

Le projet se poursuit actuellement en Suisse en formation trio avec Djavan Bispo aux percussions.

Projet EGYPTE

En mai 2023, Tinka poursuit sa route en Égypte où il se produit au Caire en quintette et en trio. Le programme se compose de mélodies modales, compositions originales ou issues du folklore basque, nubien, irlandais, arménien, turc et égyptien.

Ainsi, la rencontre entre ces cinq musiciens aux parcours et influences très différents nourrissent la dynamique du collectif. La musique classique arabe et le folklore égyptien sont les domaines de prédilection du percussionniste Ayman Mabrouk et du oudiste Tarek Elazhary. La chanteuse et percussionniste Ayaat Abd Elaeem amène la richesse du folklore nubien quand Quentin Darricau, multi-instrumentiste, apporte des influences jazz et des modes de jeu empruntés à la musique contemporaine.

En plus des concerts et des rencontres avec des musiciens spécialisés dans la musique égyptienne (classique, folklorique, improvisation maqâmât, etc.), Tinka organise des ateliers pédagogiques autour de la musique basque en collaboration avec la DAR-Art and Music School.

Projet kurdistan

En juillet 2024, Tinka poursuit sa route en Turquie et au Kurdistan. 

À Istanbul le groupe collabore avec le musicien classique turc Hüseyin Izci, joueur de ney et professeur au conservatoire d’Istanbul. Vidéo disponible ici.

À Diyarbakir, Tinka travaille avec l’école associative kurde Ma Music. Cette école a pour objectif de transmettre la musique traditionnelle kurde aux enfants dans les villes comme dans les villages. En plus de vendre des instruments, d’organiser des concerts et d’organiser des ateliers musicaux, Mesud Gever mène une recherche autour des Dengbej au Kurdistan. Bardes porteurs de la mémoire collective kurde, ces chanteurs et poètes utilisent des techniques vocales très variées suivant les régions. Ce travail de collectage permet de garder en mémoire ces chants. Collaboration du groupe Tinka avec les musiciens de Ma Music Center disponible ici. 

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Agurra
Chant et danse
Martxa baten lehen notak